Le blog des abeilles

Retrouvez l'histoire de nos abeilles avec un point mensuel sur l'évolution des ruches.

Juillet-Octobre 2020

rédigé le 07/11/2020 par Bobo

Floraisons :

En juillet la ronce à continuer de fleurir à la montagne et j’ai eu la surprise de faire un peu de miel de sapin. Les ruches qui n’étaient pas à la montagne on fait des provisions de miel pour l’hiver grâce à l’abondante floraison des tournesols et de quelques parcelles de sarrazin. Aux abords des ruchers d’hivernage. Fin juillet il n’y a presque plus de floraison, les abeilles se contentent de vivre de leurs réserves mais par contre profitent des derniers pollens.  

Climats :

La sécheresse s’installe de manière récurrente depuis 2018. Les prairies sont brûlées dès le 15 juillet et les quelques épisodes de pluies intenses en juillet n’ont pas suffit à étancher la soif des grands arbres et des surfaces en herbes. C’est ainsi que l’on voit de plus en plus à la montagne et ailleurs des grands sapins morts de soifs. Nous avons connu le mois de septembre le plus chaud, malgré une petite semaine de froid relatif. Et octobre a été très doux, propice à une longévité peu habituelle des guêpes et des frelons.

Bilan saison 2020 :

Comme évoqué dans les précédents bulletins les débuts de saisons sont compliqués en termes de développement des colonies et d’une production en baisse. En effet, les variations de températures avec des hivers doux, un printemps doux puis l’installation du froid fin mars, début avril contrarient la perspective de saisons linéaires telles que l’on pouvait les connaitre il y a longtemps déjà. Nous n’avons pas fait de miel d’acacia depuis 2018, un record ! Heureusement cette année nous avons eu une deuxième partie de saison exceptionnelle et la production de miel au mois de juin-juillet à la montagne et en plaine a permis de sauver la saison de nombreux apiculteurs. La production du miel de montagne (juin-juillet) représente 70% de la production globale cette saison. La mauvaise nouvelle c’est que les cours du miel ont été revus à la baisse avec parfois des baisses de 30% par rapport à 2019 qui a été l’année zéro de la production en France depuis..... 2016. Mais en temps de pandémie et de crise nous sommes satisfaits d’une part de pouvoir vendre notre production et d’autre part de continuer à travailler. Cette année nous avons tous remarqué un grand nombre de guêpes et de frelons. Sur l’exploitation je suis encore envahi de guêpes fin octobre. Mais le plus grand danger n’est pas à la campagne. .

Ma plus grande inquiétude concerne les ruches urbaines et la présence de frelons asiatiques depuis septembre en très grand nombre sur certains ruchers (Meudon, Vitry-sur-Seine, Nanterre). Je vois déjà des colonies très faibles qui auront du mal à passer l’hiver. J’ai installé des pièges sur tous les sites menacés mais les prises de frelons sont infimes et leurs dégâts immenses. L’installation de ruches en entreprise ne peut pas conduire à la perte de colonies qui sans les frelons seraient en pleine santé. Chaque fois que je me rends sur ces sites où je sais les colonies menacées je ne suis malheureux de voir les frelons en meutes autour des ruches, ne laissant aucune chance aux abeilles. Je trouve ces frelons magnifiques, ce sont de véritables guerriers mais il m’est insupportable de les laisser continuer le massacre. J’ai donc pris la décision suivante pour les années à venir : après identification des sites touchés par les frelons et concertation avec les personnes en charge du dossier apiculture, je retirerai les colonies fin août début septembre pour une réinstallation dans l’hiver. On ne peut pas rester sans rien faire, et si les pièges ne fonctionnent pas il faut retirer les sources d’approvisionnement des frelons. En lieu et place des ruches retirées je positionnerai une même ruche mais sans abeilles et nous communiquerons sur le sujet pour expliquer les raisons du retrait des colonies. Les abeilles nous apportent à toutes et à tous leurs bienfaits, c’est mon devoir de les protéger pour ne pas briser cette chaîne.

Miel 2020 :

Le miel est moins typé tilleul cette année, la sécheresse à passablement abimé les fleurs en juin. Nous avons un miel un peu plus amer en général dû à la forte présence de miel d’Ailante, mais chaque site est différent et on pourra noter des différences pour chaque miel.

Remerciement :

Je tiens à vous remercier toutes et tous pour :

- votre soutien - votre aide et votre disponibilité cette année.

- m’avoir facilité les accès aux ruches malgré le confinement et toutes les contraintes qui en ont découlées.

- votre intérêt pour la santé des abeilles avant la production - votre intérêt pour la production parce que quand même le miel c’est très bon pour le moral et la santé. Prochain document que vous recevrez courant novembre : le registre d’élevage qui reprend toutes les informations concernant votre rucher, vos abeilles, et mes différents passage sur le site.

Mielement votre, Bobo.